les pièces de théâtre

ou "Un mari dans le placard"

vaudeville amoral

La Chambre « bleu horizon » est le surnom donné à Chambre des députés élue en 1919 ; « bleu horizon » en référence à la couleur de l’uniforme des soldats français. En effet, la majorité des députés élus en 1919 étaient d’anciens combattants.

Ce n’est cependant pas le cas du député Bertillon, personnage central des dessous de la Chambre bleue, resté à l’arrière pendant la grande guerre. Bon bourgeois, marié et sans enfant, il est chargé en 1920 de défendre le projet de loi d’Edouard Ignace devant l’Assemblée ; une loi assimilant la contraception à l’avortement et, par conséquent, considérée désormais comme un crime passible de la Cour d’Assises.

Or voici qu’à quelques jours du vote, Leblanc, son secrétaire qui l’aide à écrire ses discours, disparaît sans laisser d’adresse.

Y a-t-il un lien entre cette disparition et le fait que Leblanc a été l’amant de Mme Bertillon ? Est-ce pour le découvrir qu’un certain Duval va prendre la place de Leblanc tant auprès du député que de sa femme ?    

Le mari, la femme et l’amant, un trio apparemment classique, mais le vaudeville est signé Michel Heim ; dès lors, c’est le mari qui est dans le placard et, - ne vous fiez pas à la bande annonce -, rien ne se passe comme on pourrait l’imaginer…    

Une première version a été créee en décembre 2019 par la Compagnie Prométhéa au théâtre de l’Alphabet à Nice  dans une mise en scène d’Alain Ilel, avec Laure Louis, Romanic Blanc et Jean-Marc Taiana.

Michel Heim et son metteur en scène Jean-Pierre Rouvellat ont retravaillé sur le texte initial pour monter une seconde version sensiblement différente de la précédente en septembre 2020 "A la Folie Théâtre" à Paris, avec Jean-François Aupied (François Bertillon), Hélène Hamon (Marie-Hélène Bertillon) et Arnaud Dugué (Armand Duval) remplacé par Clément Lambert lors de la reprise en 2022. Pour les tournées le rôle de François Bertillon a été repris par Michel Heim.

Seconde Chance

tragédie "trash"

Un producteur de télévision qui prépare une émission dont l’objet est de relancer la carrière de chanteuses oubliées a pensé à une certaine Yolanda, que l’on surnommait la "nouvelle Dalida". Son ancien agent, et amant, chargé de prendre contact avec elle pour lui proposer de participer à l’émission, trouve une femme terriblement changée physiquement.

Est-il raisonnable de penser que Yolanda puisse avoir une seconde chance ?  

Seconde Chance, a été créée par Les 3 coups - Compagnie Giorgio Carpintieri  en décembre 2019 au Théâtre Pêle-Mêle à Villefranche sur Saône dans une mise en scène d'Aude Carpintieri avec Nathalie Mercier, Joël Prudent et Giorgio Carpintieri.²

Monsieur et la Reine-mère est la troisième comédie « Grand Siècle » commandée à Michel Heim par Chantal Giraudin pour la Compagnie Antonin Artaud ; les deux précédentes étant Madame est morte ! et Le mariage de Mademoiselle.

Chronologiquement l’action de Monsieur et la Reine-mère se situe avant les deux autres comédies ; très précisément en l’an de grâce 1658. La pièce se réfère à plusieurs faits historiques avérés, notamment le fait que, cette année-là, le jeune Louis XIV est tombé malade alors qu’il était sur le front en Flandres et que l’on a craint pendant plusieurs jours pour sa vie. Pendant ces quelques jours, on envisage que Monsieur, frère du Roi, va succéder à son frère ce que tout le monde redoute, d'autant que sa mère, Anne d'Autriche a élevé Monsieur comme une fille afin de lui ôter toute véléité de prendre le pouvoir à la place de Louis.    

 Ces faits sont historiquement vérifiés; moins certaine est l'attirance que, selon Michel Heim, Anne d'Autriche et Monsieur auraient pu avoir, parallèlement, envers Mazarin.

Monsieur et la Reine-mère a été créée par la Compagnie Antonin Artaud, en octobre 2019 à l’Espace Miramar à Cannes avec Chantal Giraudin dans le rôle d’Anne d’Autriche, Rudolphe Pignon dans le rôle de Monsieur et Thierry Lemoine dans le rôle de Mazarin.

Les costumes de Monsieur et la Reine-mère comme ceux des spectacles précédents ont été créés par Eric Stark.

 Johnny, un jeune malfrat sans envergure, est branché par son pote Kevin, escort de profession, sur un « petit casse pépère » dans une villa de la Côte d’Azur dont le propriétaire est absent. Malheureusement pour lui, rien ne se passe comme prévu.

Mais qu’est-ce qui était prévu, au juste ?

Bien mal acquis... est une comédie en un acte imaginée par Michel Heim pour répondre à un appel d'offre de City 27 Micro Théâtre ; un espace qui programme pendant trois mois, trois pièces de moins d'une demi-heure sur un même thème. Le thème de l'appel d'offre auquel Michel Heim a répondu était : "L'argent".

Bien mal acquis... ayant été retenue par le comité de lecture de City 27 Micro Théâtre, elle a été créée au printemps 2018 dans une mise en scène de Cécile Carrère, avec Johann Coste dans le rôle de Johnny, Michel Heim dans le rôle de Philippe et Clément Hassid dans le rôle de Kévin.

Il s’agit de la rencontre entre un metteur en scène renommé, un écrivain non moins célèbre et une jeune comédienne qui fut l’élève du metteur en scène au Conservatoire.

L’écrivain est l’auteur, entre autres, d’une nouvelle intitulée la Sortie qui raconte les dernières moments d’une jeune fille sur le point d’en finir avec la vie ; nouvelle que le metteur en scène envisage d’adapter pour le théâtre avec son ancienne élève dans le rôle de la jeune fille.

Mais l’écrivain refuse toute adaptation de son œuvre sous quelque forme que ce soit ; cependant, séduit par la jeune comédienne, il accepte que le metteur en scène lui montre comment il compte adapter la Sortie ; étant entendu que cette adaptation ne sera montrée au public que si l’écrivain donne son accord.

Lors de la présentation, l’écrivain est en désaccord avec les partis-pris du metteur en scène. Cependant la jeune comédienne, certaine de la séduction qu’elle exerce tant sur son ancien professeur que sur l’écrivain, se fait fort de rapprocher leurs points de vue. Malheureusement, ses efforts vont avoir des conséquences inattendues.

La Sortie est le troisième volet d’une trilogie de pièces où il est question, entre autres, du rapport entre une œuvre et ses interprètes et notamment son metteur en scène. Dans les deux pièces précédentes Le Maître et le Chanteur et Adieu Bérénice, où les œuvres sont respectivement Macbeth, l’opéra de Verdi, et Bérénice la tragédie de Racine, les auteurs ne peuvent évidemment pas donner leur point de vue sur la façon dont on les traite, alors que, dans La Sortie, l’auteur est vivant et ne se reconnaît pas nécessairement dans la lecture que le metteur en scène fait de son œuvre. Pour autant, l’interprétation du metteur en scène ne met-elle pas en lumière des aspects de l’œuvre dont l’auteur n’a pas nécessairement conscience ?

La sortie a été montrée en avant-première en 2017 au théâtre du Rempart à Avignon où elle sera programmée lors du festival 2018.