Le succès remporté par Néron la Romaine tant à Paris qu'au festival Off d'Avignon en 1998 et 1999 encourage Michel Heim à écrire une nouvelle comédie en alexandrins pour les cinq comédiens, dont lui-même, rassemblés sous le nom de Les Amis de Monsieur.
Catherine de Médicis rêve que son fils préféré, le futur Henri III, épouse Elisabeth I, Reine d’Angleterre, toujours célibataire bien que fort avancée en âge. Inutile de dire que ce mariage avec celle que l’on surnomme « la Reine Vierge », n’est pas du tout du goût du pauvre Henri III qui, hormis une liaison incestueuse avec sa sœur, la Reine Margot, n’a guère d’expérience avec les femmes. Mais Henri III peut-il aller contre la volonté de l’inébranlable Catherine de Médicis ?
Vérité historique non garantie, mais rire assuré !
La Nuit des Reines est créé en 2000 au théâtre de l'Aktéon à Paris puis au Festival Off d'Avignon dans une mise en scène de Jean-Pierre Rouvellat, avec Vincent Goupy (Buckingham), Michel Heim (Elisabeth I), Franck Iosart (Henri III), Renato Nasi (Catherine de Médicis) et Ingrid Rimbaud (La Reine Margot).
Dès sa création La Nuit des Reines emporte les faveurs du public et de la critique. Les Amis de Monsieur la jouent pendant cinq années consécutives au festival Off d'Avignon, ainsi que dans de nombreux théâtres à Paris et en régions. Au fil des représentations le rôle de la Reine Margot est repris par Gwenda Guthwasser, puis ponctuellement par Dominique Scheer, et celui de Buckingham par Guillaume Lucas.
Les Amis de Monsieur qui ont fêté leur 300.ème représentation de La Nuit des Reines au théâtre de la Huchette en juillet 2005 et leur 400.ème au petit théâtre des Variétés en février 2013, continuent de la jouer avec toujours autant de plaisir partagé par le public.
La Nuit des Reines a été montée par de nombreuses autres Compagnies théâtrales en France métropolitaine, ainsi que dans l’Ile de La Réunion et jusqu'au Québec en 2007. La Nuit des Reines ne cesse d'être reprise chaque année par l'une ou l'autre de ces Compagnies.
Extraits de critiques
Une comédie cocasse qui n’a rien à voir avec « La Nuit des Rois » hormis la beauté de la langue. Un sens du rythme et de l’autodérision étonnant. C’est irrévérencieux, fin et franchement drôle. Le Parisien. Une farce très leste dans une veine qui rappelle celle de Guy Breton. Interprétation irrésistible. France Soir. De beaux alexandrins, joliment balancés, sont la substantifique moelle de comédiens qui s’amusent sans arrière-pensées. Le Figaro. Quintette en rut majeur, qui s’escrime en calembours serrés et en hémistiches péri-cornéliens, tout en courant la gueuse et la faridondaine, comme dans Feydeau ou dans Labiche. Le Canard enchaîné. Quelle drôlerie dans cette pièce où le texte, sans aucune vulgarité, se permet d’être vraiment leste ! Zurban. Ce pastiche égrillard s’envole sans jamais verser dans l’artillerie lourde. Superbement soutenu par des comédiens bidonnants, une mise en scène alerte, Michel Heim met le feu au poudre. A Nous Paris. Un bijou du genre. Michel Heim manie les images et les mots avec beaucoup de savoir faire et d’humour. Pariscope. Vos zygomatiques seront aussi malmenés que l’Histoire. Une comédie réjouissante proposée par cette compagnie issue des « Caramels Fous ». Paris Boum Boum. Une comédie foldingue, un pasticheur rigolard et doté d’un solide sens du rythme, de la rime qui fait mouche… On rit sans arrière pensée de ce rire libérateur qui fait un bien fou… La Marseillaise. La plume de Michel Heim détourne habilement les conventions de l’Histoire et du théâtre classique pour le grand plaisir de nos zygomatiques. Laissez-vous donc surprendre par ce virtuose d’un alexandrin délicieusement grivois… La Provence. Le verbe est brillant, les vers raffinés et parfois très coquins. Ce spectacle d’une grande tenue ravira les publics les plus exigeants. Starter Plus. On rit aux larmes devant la cocasserie des situations et les chassés-croisés nocturnes hilarants. De l’autodérision et du second degré au service d’un théâtre pour rire qui fonctionne à merveille. Théâtre online. L’auteur évite subtilement les clichés donnant à sa pièce un rythme et une autodérision étonnante. La drôlerie le dispute à l’intelligence, tout en nous donnant une belle leçon de tolérance. Sortiz.
Le texte de La Nuit des Reines a été édité par les Editions H&O.
Il est en vente auprès de Bastille Productions 20 bis boulevard de la Bastille 75012 Paris (11 € + 3 € de frais de port)