les pièces de théâtre

Le mâle Empire

Le succès des "Amis de Monsieur" avec Néron la Romaine tout d’abord, puis avec La Nuit des Reines, a suscité de nouvelles vocations théâtrales au sein de la Compagnie "Les Caramels fous".  Olivier Séverin et Christian Dupouy, brillants solistes, n’avaient pas caché leur désir de jouer la comédie bien au delà de ce qu’ils font déjà dans les spectacles essentiellement musicaux des "Caramels fous".

Un soir de juillet 2001 en Avignon, Michel Heim, probablement grisé par l’ambiance du festival, prend l’engagement solennel d’aider Olivier Séverin et Christian Dupouy à concrétiser leur envie de théâtre, en leur écrivant une pièce sur mesure. En décembre 2001, il leur remet le manuscrit d’une comédie délirante intitulée Le mâle Empire. La proposition emporte aussitôt l’adhésion des deux comédiens, ainsi que celle de Jean-Pierre Rouvellat, le metteur en scène des "Caramels fous" et des "Amis de Monsieur".

Dès janvier 2002 Jean-Pierre Rouvellat commence à faire travailler Olivier Séverin et Christian Dupouy sur le texte du mâle Empire, avec pour objectif : créer cette nouvelle pièce au festival d’Avignon 2002. En juin 2002, grâce à la complicité de Marie-Caroline Burnat, Le mâle Empire est présentée en avant-première au Point Virgule à Paris avec Nadine Fety, la chorégraphe de la Compagnie "Les Caramels fous", dans le rôle d’Edith de BergLe mâle Empire est jouée aux Ateliers d’Amphoux pendant le festival Off d’Avignon 2002 sans grand succès. En effet cette première version trop vite écrite et insuffisamment affinée, n'est pas satisfaisante.

Aussi dès le mois d’août 2002 Michel Heim retravaille sur le texte du mâle Empire en s’entourant des conseils de Jean-Pierre Rouvellat et de Hélène Hamon, une amie comédienne.

Cette nouvelle version donnée avec succès au théâtre Clavel à Paris de janvier à mars 2003, devait être présentée au festival Off d'Avignon 2003. La défection d'Olivier Séverin moins d'un mois avant le début du festival fera capoter le projet.

Le mâle Empire dont le texte n'a pas été édité, n'a pas été remontée depuis.

La Nuit des Reines

Le succès remporté par Néron la Romaine tant à Paris qu'au festival Off d'Avignon en 1998 et 1999 encourage Michel Heim à écrire une nouvelle comédie en alexandrins pour les cinq comédiens, dont lui-même, rassemblés sous le nom de Les Amis de Monsieur.

Catherine de Médicis rêve que son fils préféré, le futur Henri III, épouse Elisabeth I, Reine d’Angleterre, toujours célibataire bien que fort avancée en âge. Inutile de dire que ce mariage avec celle que l’on surnomme « la Reine Vierge », n’est pas du tout du goût du pauvre Henri III qui, hormis une liaison incestueuse avec sa sœur, la Reine Margot, n’a guère d’expérience avec les femmes. Mais Henri III peut-il aller contre la volonté de l’inébranlable Catherine de Médicis ?

  Vérité historique non garantie, mais rire assuré !

 

La Nuit des Reines est créé en 2000 au théâtre de l'Aktéon à Paris puis au Festival Off d'Avignon dans une mise en scène de Jean-Pierre Rouvellat, avec Vincent Goupy (Buckingham), Michel Heim (Elisabeth I), Franck Iosart (Henri III), Renato Nasi (Catherine de Médicis) et Ingrid Rimbaud (La Reine Margot).

 Dès sa création La Nuit des Reines emporte les faveurs du public et de la critique. Les Amis de Monsieur la jouent pendant cinq années consécutives au festival Off d'Avignon, ainsi que dans de nombreux théâtres à Paris et en régions. Au fil des représentations le rôle de la Reine Margot est repris par Gwenda Guthwasser, puis ponctuellement par Dominique Scheer, et celui de Buckingham par Guillaume Lucas.

Les Amis de Monsieur qui ont fêté leur 300.ème représentation de La Nuit des Reines au théâtre de la Huchette en juillet 2005 et leur 400.ème au petit théâtre des Variétés en février 2013, continuent de la jouer avec toujours autant de plaisir partagé par le public.

La Nuit des Reines a été montée par de nombreuses autres Compagnies théâtrales en France métropolitaine, ainsi que dans l’Ile de La Réunion et jusqu'au Québec en 2007. La Nuit des Reines ne cesse d'être reprise chaque année par l'une ou l'autre de ces Compagnies. 

Extraits de critiques 

Une comédie cocasse qui n’a rien à voir avec « La Nuit des Rois » hormis la beauté de la langue. Un sens du rythme et de l’autodérision étonnant. C’est irrévérencieux, fin et franchement drôle. Le Parisien. Une farce très leste dans une veine qui rappelle celle de Guy Breton. Interprétation irrésistible. France Soir. De beaux alexandrins, joliment balancés, sont la substantifique moelle de comédiens qui s’amusent sans arrière-pensées. Le Figaro. Quintette en rut majeur, qui s’escrime en calembours serrés et en hémistiches péri-cornéliens, tout en courant la gueuse et la faridondaine, comme dans Feydeau ou dans Labiche. Le Canard enchaîné. Quelle drôlerie dans cette pièce où le texte, sans aucune vulgarité, se permet d’être vraiment leste ! Zurban. Ce pastiche égrillard s’envole sans jamais verser dans l’artillerie lourde. Superbement soutenu par des comédiens bidonnants, une mise en scène alerte, Michel Heim met le feu au poudre. A Nous Paris. Un bijou du genre. Michel Heim manie les images et les mots avec beaucoup de savoir faire et d’humour. Pariscope. Vos zygomatiques seront aussi malmenés que l’Histoire. Une comédie réjouissante proposée par cette compagnie issue des « Caramels Fous ». Paris Boum Boum. Une comédie foldingue,  un pasticheur rigolard et doté d’un solide sens du rythme, de la rime qui fait mouche… On rit sans arrière pensée de ce rire libérateur qui fait un bien fou…  La Marseillaise. La plume de Michel Heim détourne habilement les conventions de l’Histoire et du théâtre classique pour le grand plaisir de nos zygomatiques. Laissez-vous donc surprendre par ce virtuose d’un alexandrin délicieusement grivois… La Provence. Le verbe est brillant, les vers raffinés et parfois très coquins. Ce spectacle d’une grande tenue ravira les publics les plus exigeants. Starter Plus. On rit aux larmes devant la cocasserie des situations et les chassés-croisés nocturnes hilarants. De l’autodérision et du second degré au service d’un théâtre pour rire qui fonctionne à merveille. Théâtre online. L’auteur évite subtilement les clichés donnant à sa pièce un rythme et une autodérision étonnante. La drôlerie le dispute à l’intelligence, tout en nous donnant une belle leçon de tolérance. Sortiz.

Le texte de La Nuit des Reines a été édité par les Editions H&O.
Il est en vente auprès de Bastille Productions 20 bis boulevard de la Bastille 75012 Paris (11 € + 3 € de frais de port)
 

Néron la Romaine

 Néron aime Britannicus qui aime Junie qui aime Agrippine qui aime Narcisse qui n’aime que lui même. Tragique !


Au milieu des années 70, au cours d'une soirée dans les locaux d'Arcadie (une association réunissant des homosexuels), Michel Heim assiste à une représentation de Bytalanus,  une pochade potache en alexandrins, dans laquelle Jacques Légré, alors directeur du théâtre de la Huchette, tient le rôle d'Agrippine,  Michel Heim fera la connaissance de Jacques Legré une trentaine d'années plus tard, après qu'il ait lui-même joué Agrippine dans Néron la Romaine dont il avait eu l'idée après avoir vu Bytalanus.

Néron la Romaine que le président d'Arcadie avait refusé de produire, aurait fini oubliée au fond d'un tiroir si Michel Heim n'avait proposé à quatre membres de la Compagnie les Caramels fous de monter avec lui cette pochade en alxandrins écrite quelques 25 ans auparavant. Ces cinq comédiens prirent pour nom de toupe  : les Amis de Monsieur.

Les Amis de Monsieur alors composés de Michel Heim (Agrippine), Franck Isoart (Narcisse),  Yan  Mercoeur (Britannicus), Isabelle Morelli (Junie) et Renato Nasi (Néron), jouent Néron la Romaine pour la première fois en octobre 1996 devant un public essentiellement composé des autres "Caramels fous", avec un succès tel qui les encourage à poursuivre l’aventure théâtrale.

En 1997, après une audition au Point-Virgule, Marie-Caroline Burnat maîtresse des lieux, donne leur première chance aux Amis de Monsieur en leur offrant de jouer Néron la Romaine en juillet dans le cadre du festival d’humour du Point-VIirgule, puis tous les dimanches soirs à partir de septembre.

Au cours de la saison 1997-98, les représentations de Néron la Romaine, le dimanche soir au Point-VIirgule, vont s’étaler sur près de neuf mois. Cependant, dès la première représentation, Néron la Romaine s’avère trop courte. En effet, dans sa version originale la pièce dure à peine plus d’une demi-heure. Michel Heim se met à écrire très vite quelques scènes additionnelles que les Amis de Monsieur apprennent et jouent au fil des représentations du dimanche soir. En moins de deux mois Néron la Romaine atteint la durée respectable de plus d’une heure.

Aguerris par une quarantaine de représentations au Point-VIirgule, les Amis de Monsieur affrontent pour la première fois le public du festival Off d’Avignon, en juillet 1998. Avec succès. L’année suivante, Néron la Romaine revient à Avignon enrichi d'une ou deux scènes supplémentaires, et  Ingrid Rimbaud dans le rôle de Junie. Le succès est à nouveau au rendez-vous, ce qui conduit les Amis de Monsieur à se professionnaliser et incite Michel Heim à écrire une nouvelle pièce pour eux.  En 2000, les Amis de Monsieur reviennent pour la troisième année consécutive au festival Off d'Avignon avec Néron la Romaine  où le rôle de Britannicus est désormais tenu par Vincent  Goupy. Néron la Romaine est donné en alternance avec leur nouvelle création: La Nuit des Reines.

Michel Heim retravaillera une dernière fois le texte de Néron la Romaine pour une sa reprise au festival Off d'Avignon en 2003, puis au théâtre du Renard à Paris. C'est également cette version qui sera montée au théâtre de l'Etoile Royale à Lyon par la Compagnie Soleluna au cours de la saison 2009-2010.

Extraits de critiques  

Une heure revigorante en dehors des normes. Cette irrévérencieuse pochade manie l’anachronisme avec insolence, triture les alexandrins sans vergogne et renoue avec une ancienne tradition, celle des parodies burlesques des grandes tragédies classiques… Cousinage avec Pierre Dac ou le regretté Coluche. Salut les talentueux enfoirés !  La Marseillaise

Racine se retournerait sûrement dans sa tombe mais pour nous ce n’est que du bonheur. Une « Cage aux Folles » à la sauce antique menée tambour battant par des comédiens talentueux.  Le Comtadin 

Une fable bien vue sur les tours et détours de l’Amour. Le ton est juste, les décors ad hoc, la mise en scène enlevée… Un effet salutaire sur nos zygomatiques ! Radio France

Tra-gay-die extrêmement désopilante et décapante. Une heure de rires constants où même les alexandrins si peu raciniens se mettent de la fête. Bravo « Les Amis de Monsieur » qui nous rendent nos fous rires de gosses aux projection de peplum ! La Gazette provençale 

Néron aime Britannicus qui aime Junie qui aime Agrippine qui aime Narcisse qui n’aime que lui même. Autant dire que personne n’y trouve son compte, sauf le spectateur, coincé entre des vers pas très raciniens et une Agrippine hiératique et emperruquée. Têtu

  Ce n’est pas sérieux, c’est délicieux ; ce n’est pas intellectuel, c’est spirituel ; ce n’est pas gras, c’est grivois. Ne faites pas vos chochottes, allez voir ce pastiche pétillant. AgoraPièces99