Michel Heim explique le caractère très particulier de cette revue par le fait qu'il l'a écrite en 2002 après que le candidat du Front National soit arrivé en seconde position au premier tour des élections prédisentielles.
En effet, chacun des tableaux commençait dans la joie et la bonne humeur pour s'achever dans une noirceur absolue. Dans le tableau final situé en Argentine, les principaux protagonistes fait prisonniers étaient emmenés vers un peloton d'exécution. Juste avant, dans le tableau intitulé "France profonde," sur un air extrait de "Cabaret" illustrant la montée du nazisme, les Caramels fous se couvraient des cagoules du Ku-Klux-Klan, donnant ainsi, avec une efficacité dérangeante, une violente image du racisme.
Ce ton engagé a dérouté le public habitué aux spectacles légers des Caramels fous; cependant les spectateurs qui ont découvert les Caramels fous avec cette revue l'ont appréciée à sa juste valeur et, malgré les reproches qui lui ont été faits, Michel Heim considère toujours "La Revue qui va faire mal(e)" comme un des meilleurs spectacles musicaux qu'il a écrit.
Revue musicale en 7 tableaux délirants :
Vaches espagnoles - Bagne en folie - Minuit chrétien - Putain de Noël - Racket - France profonde - Teminus
sur des musiques empruntées au répertoire de Rina Ketty, Michel Jonasz, Richard Anthony, André Claveau, Sheila, Michel Delpech, Queen, Nino Ferrer, Barbara, Pierre Vassiliu, Enrico Macias, Elton John, Gilbert Bécaud, France Gall, Johny Halliday, Ray Charles, Axel Bauer, Françoise Hardy, Carole Laure, Edith Piaf, Louis Prima, Charles Trénet, Claude François, Alain Souchon, Julien Clerc, Dona Hightower, Dalida et des Rita Mitsouko ainsi qu'aux comédies musicales Cabaret , Starmania, Evita, à Jacques Offenbach et Giuseppe Verdi.
L'équipe de création est la même que pour la revue précédente à l'exception du directeur musical :
les costumes, décors et accessoires, sont réalisés par les membres de la Compagnie.
"La revue qui va faire mal(e)" a été donnée en avant première à Soyaux pour le 10ème anniversaire de l'association Gairidon en juin 2003 puis créée au théâtre Le Trianon en novembre de la même année.